Laissez-vous conter la 2ème guerre mondiale

Lu sous Pays d’Art et d’Histoire du Val d’Argent
Le Pays d’Art et d’Histoire vous propose de redécouvrir les faits marquants de la guerre 1939-1945, à travers une exposition temporaire. L’exposition sera présentée au CIAP - Les Clés du Val d’Argent tous les samedis après-midi de 14H à 18H, à partir du 1er février prochain, jusqu’au 6 juin 2020, mêlant textes, photos et documents orignaux. CIAP - Les Clés du Val d’Argent Cour Edler Lepavec 1er étage 5 rue Kroeber Imlin 68160 Sainte-Marie-aux-Mines.

Dans l’attente, le Pays d’Art et d’Histoire du Val d’Argent propose un album commenté sur l’histoire de la Seconde guerre mondiale en Val d’Argent. Bonne découverte à tous !

Article mis en ligne le 24 janvier 2020

par JDwebmestre

Si la 2e guerre mondiale débute officiellement le 3 septembre 1939, avec la déclaration de guerre de la France contre l’Allemagne, les tensions sont déjà perceptibles dès la fin du mois d’aout, avec le rappel des réservistes dès le 24 août 1939 - Archives de Ste Marie-aux-Mines.



 

Les affiches diffusées en Alsace et en Moselle rappellent que les Alsaciens doivent s’engager dans l’armée française... Archives de Sainte-Marie-aux-Mines



 

Pour limiter le risque de pertes civiles, l’Etat-major français a prévu d’évacuer toutes les communes situées jusqu’à 10 km de distance par rapport au Rhin, pour les déplacer vers des départements d’accueil dans le Sud de la France. Strasbourg, Neuf Brisach ou encore Saint-Louis sont ainsi évacués.

En raison de la présence de la ligne de chemin de fer et du tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines, les maires de la vallée sont mobilisés pour accueillir les familles en transit dans leurs communes, le temps d’organiser cette évacuation hors norme. Cette affiche informe les habitants de Sainte-Marie-aux-Mines de l’existence du dispositif d’évacuation, et du fait qu’ils seront mis à contribution pour accueillir temporairement les familles à évacuer. - Archives de Sainte-Marie-aux-Mines



 

La ville de Sainte-Marie-aux-Mines est ainsi découpée en secteurs. Pour chaque secteur, on précise ses capacités d’accueil. Au total, la ville doit être en mesure d’accueillir près de 10.000 personnes, alors qu’elle compte déjà près de 9000 habitants à l’époque !
Archives de Sainte-Marie-aux-Mines



 

Les maires des 3 autres communes sont également mis à contribution. Ce document recense les quantités de vivres disponibles à Rombach-le-Franc, et pose des hypothèses de travail pour assurer le ravitaillement des habitants et des réfugiés - Archives de Rombach-le-Franc



 

Cet épisode est appelé la "Drôle de guerre", car il n’y a pas encore véritablement de combats dans la région. Malgré tout, environ 1500 soldats français stationnent dans la vallée pour assurer la surveillance du secteur.



 

Les événements se précipitent au moins de juin 1940, avec les offensives allemandes lancées sur le Rhin lancées le 15 juin 1940. Dès le 18 juin, les troupes nazies pénètrent dans le Val de Lièpvre. Le 19 juin, Sainte-Croix-aux-Mines tombe sous le joug nazi. Les troupes allemandes installent des canons d’artillerie dans la commune, visibles sur cette photo, dans la perspective de pilonner Sainte-Marie-aux-Mines où les Français se sont repliés - Coll. Claude Rauss



 

Pour retarder l’avancée des Allemands, les Français font sauter le pont surplombant l’entrée du tunnel ferroviaire. On voit ici le pont détruit, en cours de déblaiement sous l’autorité des nazis - Repro. G Jung



 

Pour retarder l’avancée des troupes allemandes, les soldats français pilonnent la ville de Sainte-Marie-aux-Mines depuis le col de Sainte-Marie et la côte d’Echery où ils sont établis. Les nazis répliquent à leur tour. Durant ces échanges de tir, l’hôpital de Sainte-Marie-aux-Mines, situé à l’arrière de la mairie, est détruit. La propagande nazie en attribue la responsabilité aux soldats français - Repro. G Jung.



 

Les dernières poches de résistance française sont vaincues le 21 juin 1940. Dans les jours qui suivent, l’administration communale est placée sous le joug nazi. Cette affiche annonce le remplacement du maire par le Stadtkomissar Hermann Prestel, un administrateur nommé par les nazis.

Celui-ci annonce les premières mesures prises concernant la réorganisation de l’administration municipale. Il est attendu des fonctionnaires une totale obéissance au nouveau régime en place. - Archives de Sainte-Marie-aux-Mines



 

La région alsacienne est rattachée au Pays de Bade et forme le Gau Oberrhein, dirigé par le Gauleiter Robert Wagner. A l’échelle locale, tous les maires sont démis de leur fonction et remplacés par des Stadkommissar, des fonctionnaires allemands désignés par le Gauleiter. En parallèle, le parti nazi est représenté dans chaque commune par un ou plusieurs Ortsgruppenleiter, assistés par des responsables de quartier (Zellenleiter et Blockleiter).

A Sainte-Marie-aux-Mines, 2 Stadkommissar se sont succédés. En 1942, Hermann Prestel est remplacé par le Stadkommissar Hiltbrand, qui assurera la gestion de la commune jusqu’en 1944. La photo montre l’accueil des dignitaires nazis, venus s’assurer de la passation des pouvoirs entre les 2 Stadtkommissar - Archives de Sainte-Marie-aux-Mines



 

L’Alsace est annexée de fait à l’Allemagne,et la frontière franco allemande est rétablie sur la crête vosgienne. La photo montre ici le poste de douane au col de Sainte-Marie-aux-Mines - Archives de Sainte-Marie-aux-Mines.



 

Autre photo montrant le poste frontière au col de Sainte-Marie en 1940. La barrière matérialisant la frontière est visible à l’arrière plan - Archives de la Ville et de la Communauté Urbaine de Strasbourg



 

Les nazis ont installé des pièges et des explosifs, sur le versant vosgien de la route du col, en vue de la saboter en cas d’attaque. Des habitants ont été réquisitionnés pour assurer ces travaux - Archives de la Ville et de la Communauté Urbaine de Strasbourg



 

Le Gauleiter Wagner entend germaniser l’Alsace à marche forcée pour en faire une province allemande en moins de 5 ans. Tout ce qui évoque la France est éradiquée : les noms de familles sont germanisés tout comme les noms de rue. Tout livre rédigé en français est confisqué et détruit. - Archives de Sainte-Marie-aux-Mines



 

En parallèle, une véritable purge va être menée, tant dans l’administration civile que chez les habitants. Des listes de personnes indésirables sont établies et expulsées dans les plus brefs délais, dès juillet 1940. Leurs biens sont confisqués dans la foulée. Ces indésirables peuvent être des personnes réputées pour leur francophilie, des juifs ou des opposants politiques. Le document ci-contre indique les 25 personnes expulsées de Sainte-Croix-aux-Mines. A Sainte-Marie-aux-Mines, près de 250 personnes sont expulsées en tout. - Archives de Sainte-Marie-aux-Mines



 

La propagande s’immisce à tous les niveaux : médias, soirées théâtrales et cinématographiques, défilés et manifestations politiques martèlent l’omniprésence du parti nazi, à toutes les classes d’âge de la population. Cette photo représente un spectacle organisé au théâtre de Sainte-Marie-aux-Mines en 1942 par la Badische Bühne, un organisme culturel proche des autorités nazies. - Coll. Robert Guerre / repro CCVA



 

La propagande s’immisce surtout à l’école, pour sensibiliser les enfants dès leurs plus jeunes âges. Cette photo représente une salle de classe de l’école à Sainte-Croix-aux-Mines, en 1942, où le portrait du Führer trône au dessus de l’estrade du maître d’école - Archives de Sainte-Croix-aux-Mines



 

Autre photo prise à l’école de Sainte-Croix-aux-Mines en 1942, dans la salle d’école maternelle. Le portrait d’Hitler est également présent à l’arrière-plan - Archives de Sainte-Croix-aux-Mines.



 

Les enfants sont invités à raisonner comme des militaires dans leurs exercices quotidiens. Cet ouvrage de mathématiques, réservé aux 4e années (CM1) et en usage à l’école d’Echery, propose de calculer le poids de véhicules blindés avec les munitions, le poids de mitrailleuses, ou encore la distance parcourue par des bombardiers - Archives musée de l’école d’Echery



 

Plus grave encore, les idées racistes du régime sont diffusées à grande échelle. Cette revue de propagande, éditée par l’administration SS et l’Education nationale allemande, vise à expliquer comment reconnaître le sous-homme (Untermensch) par rapport aux ayriens qui constituent - selon les nazis - la race supérieure. - Archives musée de l’école d’Echery



 

La revue est construite de telle sorte à marquer les esprits. On utilise des photos choquantes voire caricaturales pour souligner le propos. Sans avoir lu le texte de cette double page, on distingue immédiatement par la mise en page ceux présentés comme les "mauvais" (à gauche), et qui s’opposent aux "bons" (à droite)- Archives musée de l’école d’Echery



 

En dehors des heures d’école, les enfants sont ensuite pris en charge par les organismes paramilitaires nazis. Ils apprennent à marcher au pas, font du sport et suivent une préparation de type militaire. Les garçons sont embrigadés dans les Pfimfe puis les Jeunesses Hitlériennes, dès l’âge de 6 ans. Les filles adhèrent quant à elle au Bundes Deutsches Mädel (BDM).

La fréquentation de ces structures est obligatoire. En cas de non-adhésion, les enfants peuvent être exclus de l’école ! Cette photo représente des adolescent(e)s de la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines encadrés par des nazis, près du Schaentzel - Repro G. Jung.




 

L’économie va elle aussi être entièrement tournée vers la guerre. Les chefs d’entreprise trop francophiles sont écartés et sont remplacés par de nouveaux entrepreneurs. Ce document annonce ainsi la reprise de l’entreprise Edler Lepavec, fondée en 1908, par les entrepreneurs allemands Brunner et Rauss en 1941 - Archives de Sainte-Marie-aux-Mines




 

A Sainte-Croix-aux-Mines,la manufacture de tabac Burrus passe également dans les mains d’un nouvel administrateur nazi, Wilhelm Drees, qui germanise le nom de l’entreprise en "Tabak Fabrik Sankt Kreuz"




 

La guerre avançant, les pénuries se font de plus en plus fréquentes, et les vivres sont rationnés. La photo montre une carte de ravitaillement pour du pain - Archives de Sainte-Marie-aux-Mines.




 

En juillet 1944, on manque même de métal. Les cloches des églises sont descendues par les autorités nazies, afin d’être fondues et d’en réutiliser le métal. La photo montre la descente des cloches à Rombach-le-Franc - Coll. Jean-Luc Fréchard




 

Construit entre 1933 et 1937, le tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines va lui aussi être reconverti pour l’effort de guerre. Après une inspection du maréchal Goering, le tunnel est transformé en usine souterraine, afin d’y produire des pièces de moteurs destinées à l’aviation. Le projet de transformation de l’équipement porte le nom de code "Projet A9" - Archives Mémorial de la Shoah aux Etats-Unis




 

Extrait du plan du tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines, côté alsacien, à transformer en usine souterraine. Projet dressé par l’ingénieur H. RIMPL le 18 mai 1944 - Archives municipales de Sainte-Marie-aux-Mines, fonds moderne et contemporain. Echelle 1/5000e en longueur ; 1/500e en largeur - 1944.




 

La transformation du tunnel va nécessiter la dépose des rails existants et le bétonnage du sol, en vue d’y placer les machines de production, fournies par l’entreprise BMW. Cette usine de guerre est dénommée "Elsässische Spezial Gross Kellerei - Markirch". Son accès est strictement réglementé et des laissez-passer sont nécessaires pour y entrer - Coll. Claude Rauss.



 

La transformation du tunnel est assurée par des déportés, fournis par le camp du Struthof. Ces déportés sont originaires de Slovénie pour la plupart, mais on y trouve aussi des Roumains ou des Grecs. Ceux-ci se rendent chaque jour dans le tunnel pour y travailler une douzaine d’heures par jour. La photo montre le passage d’un groupe de déportés à la hauteur du garage Moeglen, au 10 rue Wilson à Sainte-Marie-aux-Mines. - Archives de Sainte-Marie-aux-Mines



 

Les déportés ont été parqués dans un camp de prisonniers provisoire, annexe du Struthof, établi dans l’usine textile Diehl, sur le site de l’actuel cité scolaire de Sainte-Marie-aux-Mines - Coll. Jacqueline Fischer – 1944



 

A partir de mai-juin 1944, les nazis souhaitent rapprocher le camp de prisonniers de l’entrée du tunnel, aux Halles. Les plans du nouveau camp sont dressés par l’ingénieur H. RIMPL, le 16 juin 1944 - Archives de Sainte-Marie-aux-Mines.



 

La construction du camp de la gare sera débutée durant l’été 1944, mais le camp ne sera jamais achevé. Seuls quelques bâtiments seront construits au final, comme le montre cette photo aérienne du secteur prise en 1947 (partie inférieure de la photo). Le camp sera évacué en novembre 1944 par les nazis, avant l’arrivée des troupes américaines. - Archives services techniques de Sainte-Marie-aux-Mines.



 

Durant la guerre, la résistance s’organise et des filières de passeurs voient le jour. A Sainte-Croix-aux-Mines, ceux qui souhaitent passer en zone libre clandestinement, se présentent à l’hôtel restaurant le Central (actuel le Colibri) avec un mot de passe à fournir à la famille Hoffmann, propriétaire des lieux.

De là, ils sont orientés vers les passeurs, en fonction des secteurs les moins surveillés. Des filières analogues se développent à Lièpvre et à Rombach-le-Franc - Repro Archives de Sainte-Croix-aux-Mines

Restaurant Hôtel central de Sainte-Croix-aux-Mines, propriétaire Emile Hoffmann. Carte postale éditée par A. Gunther (Ste Marie aux mines) vers 1930 - Coll. Françoise Leromain - Vers 1930



 

Dirigeant la scierie Laurent, au Grand Rombach Auguste Schmitt père (à droite) disposait d’un laissez-passer lui permettant de circuler en forêt durant la seconde guerre mondiale.

Il utilisa cet avantage pour faire passer la frontière en toute clandestinité à des réfractaires au service militaire ou à des prisonniers évadés durant la Seconde Guerre mondiale à Sainte-Croix-aux-Mines - Archives de Sainte-Croix-aux-Mines.



 

Née à Erstein en 1915, Laure Mutschler passe sa jeunesse à Sainte-Marie-aux-Mines. Dès 1940, elle entre dans une organisation de passeurs. Dénoncée, elle rejoint son mari Eugène Diebold comme secrétaire au service des réfugiés d’Alsace-Lorraine. En mai 1942, elle entre au réseau de renseignements Mithridate, et devient la secrétaire de Jean Moulin, dont elle poursuit le travail après son décès.

Arrêtée, torturée, déportée, elle ne dévoile rien sur la Résistance, dont elle est pourtant dépositaire de tous les secrets. Libérée en 1945, elle décède en 1965 à Lyon. Elle fut décorée du titre Compagnon de la Libération par le Général de Gaulle en 1947. Son nom a été attribué à une place de Sainte-Marie-aux-Mines en 1983 – Wikipedia
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Né à Sainte-Marie-aux-Mines en 1913, André Aalberg s’est engagé très tôt dans l’infanterie coloniale, puis fut affecté à la défense de la ligne Maginot en 1940. Evadé, il s’engage pour l’Indochine, avant de déserter pour rejoindre les Forces Françaises Libres.

En 1942, il entre dans la Résistance et organise et développe l’ensemble des services de l’organisation Mithridate. Victime d’une dénonciation, il est blessé et arrêté à Clermont Ferrand le 10 octobre 1943. Torturé, il garde le silence mais décède 5 jours plus tard. Il fut également décoré du titre de Compagnon de la Libération à titre posthume. Une école de Sainte-Marie-aux-Mines porte son nom en sa mémoire - Coll. Alfred Fischer
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En novembre 1944, la Libération est proche. La 36e division US commence sa marche vers l’Alsace depuis les Vosges et la Trouée de Belfort. Le 25 novembre 1944, l’armée américaine fait une manoeuvre de diversion au col de Sainte-Marie-aux-Mines.

Pendant ce temps, une compagnie de jeep emprunte des chemins forestiers jusqu’à la Chaume de Lusse, puis descend sur Sainte-Marie-aux-Mines par la Goutte des Pommes et la Grand Plaine. Face à cette attaque surprise, les troupes allemandes offrent peu de résistance et Sainte-Marie-aux-Mines est délivrée le 25 novembre 1944.

Les troupes nazies organisent cependant une résistance plus forte à Sainte-Croix-aux-Mines. La commune n’est libérée que le 27 novembre 1944. La photographie montre le passage des troupes américaines le long de la rue principale, près du restaurant Hoffmann, fortement marquée par les destructions - Coll. Marie Thérèse Antoine / repro CCVA



 

Les dégâts sont particulièrement visibles çà Sainte-Croix-aux-Mines. Dépôt de tabac Burrus à Sainte-Croix-aux-Mines (actuelle gare routière) détruit en novembre 1944, durant les combats de la Libération, photographié en 1946 - Archives départementales du Haut-Rhin



 

Deux journées supplémentaires seront encore nécessaires, pour atteindre Lièpvre et Rombach-le-Franc, libérées le 29 novembre 1944. L’avancée américaine fut ralentie par la construction de barrages anti-char, par des populations civiles réquisitionnées par les nazis. La photo représente la construction d’un barrage à Rombach-le-Franc, autour du 28 novembre 1944 - Coll. Jean-Luc Fréchard.



 

Dégâts de la guerre 1939-1945 à Lièpvre. Dégâts sur le restaurant de Victor Schelcher au 20 rue Clemenceau - Photo prise par le service documentation du ministère de la reconstruction en 1946 - Archives départementales du Haut-Rhin



 

Des troupes françaises sont présentes avec les Américains lors de la libération de la ville de Sainte-Marie-aux-Mines, et logent chez l’habitant.

Les époux Rohrfritsch logent sans le savoir le prince Rainier de Monaco à leur domicile, engagé comme officier dans l’armée française sous un nom d’emprunt !

Archives de Sainte-Marie-aux-Mines



 

Le 25 décembre 1944, le Général de Gaulle fit même un passage à Sainte-Marie-aux-Mines. Revue des troupes près de la mairie de Sainte-Marie-aux-Mines - Fond Adam / médiathèque du Val d’Argent.



 

La libération de la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines ne signifie pas pour autant la fin des combats en Alsace. D’importants combats se dérouleront durant l’hiver et le printemps 1945 pour libérer Colmar et Strasbourg.

Dans l’attente des renforts, des soldats américains de la 28e division US logent chez l’habitant à Sainte-Marie-aux-Mines, comme ici au 221 rue Clemenceau dans la maison Faudi - Coll. Dennis Connors



 

Durant cette période, un drame se joue pour le soldat Eddie Slovik. Celui-ci a tenté de déserter après le débarquement. Jugé par les autorités militaires américaines, il fut fusillé pour l’exemple dans la cour de l’immeuble Diehl le 31 janvier 1945, situé sur le site actuel des Fougères. Aucun soldat américain ne fut fusillé pour désertion depuis la guerre de Sécession - Repro Jean Jacques Malaisé.



 

Lorsque l’armistice est enfin signé le 8 mai 1945, les communes préparent l’organisation des Fêtes de la Libération. Celles-ci sont célébrées entre juillet et septembre 1945 et fêtent la Liberté retrouvée. Carte postale éditée pour la fête de la Libération de Sainte-Marie-aux-Mines, les 4 et 5 août 1945. - Archives de Sainte-Marie-aux-Mines



 

A cette occasion ; des arcs de triomphes et des cénotaphes sont dressés dans les communes. Plan du cénotaphe, dressé lors de la fête de la libération à Sainte-Marie-aux-Mines (4-5 août 1945) - Archives de Sainte-Marie-aux-Mines



 

Le même cénotaphe monté sur la place des fêtes à Sainte-Marie-aux-Mines. On voit le pasteur Wagner prononcer un discours - Repro Archives de Sainte-Marie-aux-Mines.



 

Fête de la Libération de Sainte-Croix-aux-Mines en juillet 1945, avec le maire Auguste Schmitt dans le cortège - Repro Archives de Sainte-Croix-aux-Mines.